dimanche 19 mai 2013

Présentation du projet

  • 40 ans de pratique de la moto en compétition, en raid aventure sur les 5 continents et en France tout simplement. Mais l'ignorance de certaines régions et l'envie déjà ancienne d'en réaliser le tour, participent à ce montage de trip franco-français ;
  • 2 ans de pratique du golf, une passion naissante, l'envie de découvrir des spots en France et d’acquérir un peu plus d'expérience golfique
  • Un calendrier du mois de mai qui se prête à monter une aventure du fait des ponts, de la météo potentiellement favorable.... 
Tous les ingrédients sont réunis pour ce 1er tour de France en BMW 1200 GS en 18 jours et 18 golfs.


Le tour se fera du 1er au 18 mai 2013 !


Son concept :
  • 1 jour / 1 golf de 18 trous ou exceptionnellement de 9 trous
  • 1 jour / 1 découverte au plan humain
  • 1 jour / 1 site remarquable
  •  1 jour / 1 nuit dans un hébergement atypique

Grand merci aux partenaires : Le Club Golf, Carré Golf, Toowap, Chocotee pour l'univers golf et Boxer Spirit pour l'univers moto

In  fine : plus de 3 700 km, 34 départements traversés, 18 jours, 18 golfs comme prévu, 262 trous et environ 1 500 coups.

Un very good trip franco-français, version A ...

Pour le découvrir, cliquer ici ...

samedi 18 mai 2013

Jour 18 - Les Rousses / Nancy via le Golf de Bournel

Le dernier jour, mais d’entrée je préviens : the last but not least. La niaque au petit matin comme au premier jour et pas spécialement l’envie d’en finir. Plutôt l’envie de passer encore une belle journée et ce sera avéré.
Tout d’abord, phénomène oublié, le soleil est de sortie très tôt le matin. Je décolle à 8h30 car le programme est chargé et sera vite perturbé.

A 2 reprises, je suis obligé de rebrousser chemin in extremis sur des routes forestières enneigées qui se terminent en altitude et à l’ombre. Une épaisse couche de neige résiduelle de la précédente saison hivernale empêche tout passage motorisé. C’est plus d’une heure ainsi consommée mais pas franchement perdue. Il s'agit là d'une expérience comme une autre.
 
Lors d’un retour arrière, j’en profiterai pour discuter avec un piéton retraité faisant son plein de forme et pour l’embaucher en qualité de photographe. Je reprendrai les manettes pour tenter une photo « clin d’œil » et poursuivrai calmement un nouveau parcours pour tenter ma progression vers le nord.
 
Une usine en pleine nature après quelques lacets joueurs m’interpelle. D’abord pas sa taille très importante, puis par son look, puis par sa matière traitée. Il s’agit de panneaux de signalisation « Signaux Girod ». Bravo, j’en ai besoin, j’en consomme volontiers ! Merci Girod pour m’avoir conduit jusqu’ici …


Plan suivant, je tombe en rase campagne sur 3 motards allemands en panne et en Harley Davidson. Je ne peux les dépanner et n’ose leur adresser le conseil de rouler avec des allemandes (no problem with BMW), pas plus que je ne lâcherai une vanne sur le silicone dont ils ont besoin et que je ne détiens pas … sur moi !




Toujours en pleine forme, je fais une halte à Ornans et pose devant le Musée Courbet. C’est une collaboratrice du Musée sortie pour sa pose cigarette qui fera la photographe cette fois.
M'est ainsi donné l’opportunité pour la questionner sur la présence ou non de l’origine du monde ici. Sourire, je sais très bien où cette œuvre est habituellement abritée. Je me pose quelques minutes à la terrasse d’en face et profite de cette pose coca pour prévenir le domaine de Bournel, mon dernier golf, de mon retard.
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J'arrive effectivement 30 minutes après l'heure théorique de mon départ. Le chemin d'accès est bleuffant : l'arrivée sur le parking, le proshop et le complexe dans sa globalité. L'hôtesse me signale que je joue avec un membre de l'association sportive qui termine de déjeuner et qui se prénomme André.


Je découvre également Marie, la Directrice-Adjointe et une dernière fois j'offre les "Chocotee" qui auront traversé la France et qui auront toujours le même succès.

André est webmaster de l'AS et me prend en charge jusqu'à me fournir un chariot.


Nous ferons ensemble ce parcours qui m'est d'entrée apparu magique au point de dire très rapidement à André : "c'est fou d'avoir fait un tour pareil pour arriver là".


L'émotion et la fatigue seraient un bon prétexte pour justifier un parcours peu performant de ma part malgré les indications d'André au classement à 1 chiffre.
Je ne verrai pas le Marquis absent ce jour, mais la Marquise à cheval sur le parcours. Du jamais vu jusqu'alors. Un coup de vestiaire, un ultime rechargement du matériel sur la moto,
un "au revoir" à André au bar : je reviendrai c'est sûr.
Le GPS m'indique 150 km pour le retour au domicile. Nancy est atteint à 21h.

vendredi 17 mai 2013

Jour 17 - Grenoble / Les Rousses

La fin approche, il ne reste que 2 jours et la météo est stable … Un ciel tout gris est peu encourageant pour quitter ce cadre douillet. Je m’y résous tout de même et file vers le nord. Je passe hargneux devant le musée d’art contemporain de la ville dans lequel une expo temporaire sur Giacometti m’aurait bien plu. Mon planning ne l’a pas intégré, donc je suis privé de musée. En compensation j’aurai droit à la reprise de la pluie qui m’accompagnera sur de superbes routes de l’Ain.
En restant au pied des montagnes, je limiterai l’intensité. Vient ensuite l’heure de prendre de la hauteur, le Col de la Faucille étant mon passage obligé.

J’imprime quelques vues sur la plaine du Léman avec son lac et son jet d’eau de Genève au loin.

Plus je monte, plus le thermomètre du tableau de bord baisse. Il ira jusqu'à 5 au dessus de zéro … Qui dit mieux ?
En passant à La Cure j’essaye de prendre possession de ma chambre à l’Auberge Arbez. Il est 14 h et me fais jeter : "à partir de 17h Monsieur". C’est vrai, on me l’avait précisé à la réservation et la négociation sera sans effet.

Je file, encore 3 kms et je suis sur le Golf des Rochats.
La propriétaire m’accueille et bien que sur ce coup un peu à contrecourant, j’obtiens la possibilité de déjeuner dans le restaurant du golf en précisant que je consommerai ce qui est le plus facile pour le cuistot au regard de l’heure tardive. Un plat de poulet au fromage me donnera une petite note locale pour affronter ce bel environnement.

Avant le départ, je tombe en admiration devant une machine ancestrale ramasse balles. J’ai posé la question de savoir s’il s’agissait d’une fabrication maison et on me répondra que non. A la condition d’avoir du temps, d’être culotté et que l’on soit indulgent avec moi, j’aurais bien fait un tour pour tester l’appareil. Tous les fantasmes ne peuvent être assouvis dans une vie.



Je fais un beau parcours, très humide au plan du sol. En provenance du ciel, je reçois quelques gouttes mais ai l’habitude. Je découvre aussi le fort taux de frontaliers qui travaillant en Suisse rentrent à leur domicile à fond sur cette route bordée à droite et à gauche par une partie de ce golf très vert et agréablement boisé.

En dernier épisode de la journée, je me prendrai une super averse de montagne type neige fondue bien intense sur les 3 kms du retour vers l’hôtel et constaterai effectivement un peu de neige sur le store de la terrasse de l’hôtel.
Je débarque mes bagages enfin dans la chambre qui m’est attribuée. Celle-ci comporte une spécificité : le lit est placé à cheval sur la frontière suisse et la frontière française. Les oreillers représentent cette exception hôtelière. Je dormirai donc avec une fesse sur chaque territoire. Encore un exploit invraisemblable !!!

jeudi 16 mai 2013

Jour 16 - Digne les Bains / Grenoble

Le bruit de fond que j’avais découvert à 20h la veille en rentrant dans la chambre a duré toute la nuit. C’est comiquement la pluie qui m’accompagne inlassablement. François m’a comme convenu rejoint à l’heure du déjeuner et nos derniers échanges permettront au vent de pousser les nuages.
Une brève accalmie / éclaircie permet de faire véritablement de la moto golf. Quelques tours de roues sur le terrain avec ma motorette !!! Difficile dans ces conditions de sortir un fer ou encore de taper la balle.

Je salue l’équipe du golf ainsi que François et pars maintenant vers Grenoble. Je sais que je reviendrai tôt ou tard ici.
Je rattrape vite un certain nombre de nuages qui dégoulinent également sur un couple de motard suisse que j’interpelle pour faire quelques photos en roulant et bien prouver les conditions dégradées de ces tronçons routiers pour lesquels une découverte dans des conditions normales de saison eut été davantage plaisante.



Mais pas le choix, il faut dérouler le programme. Ainsi, je découvre le Golf des Bressons de Grenoble à la réputation internationale. HRV, le boss qui m’explique la composition de son groupe et ses différentes autres adresses golfiques n’a pas peur de mouiller son costume pour une photo ensemble au départ. Les vues sur 3 massifs différents m’échapperont. Je ne verrai que des zones nuageuses similaires. Je ne bénéficierai ce jour que de la vue plongeante sur la ville de Grenoble au trou numéro 9.



Je complèterai par le 16, 17 et 18 en considérant que 12 trous sous l’eau peuvent suffire. Bien évidemment, je prends la dimension de ce parcours mais regrette de l’avoir vécu dans de telles conditions. Il me faudra là encore revenir et j’ai toute ma carrière de golfeur futur sénior pour cela. Ce soir, j’ai fait le choix de dormir en ville car Grenoble est une ville dont je ne connais que la voie de contournement. Et quand à faire, j’ai signé pour le Grand Hôtel : je le mérite bien.


Bel établissement fraîchement rénové dans un style qui me convient. Internet m’avait prévenu … Rien n’a été fait au hasard jusqu’alors au plan des paramètres gérables. Pour ce qui est des ingérables dont la météo fait partie, il n’y a qu’a subir. S’il y a un bagagiste, il n’y a cependant pas de voiturier : je me débrouille pour aller mettre la moto au garage. Phase suivante, une douche volontaire et chaude dans l’endroit prévu pour.


Un pot de bienvenue m’est réservé au bar où le barman Orlando prendra soin de me réserver une table à faible distance du type PAR 5. Après un petit tour pédestre sous parapluie dans le Grenoble Centrum, je rejoins l’hôtel à 22h30 environ non sans faire un clin d’œil à un partenaire golfique qui n’est pas mien.
J’y songerai une prochaine fois !!! Je sèche mon matériel comme je peux dans ce cadre très confort et contemporain puis n’ai pas besoin d’insister pour entamer une nuit réparatrice.

mercredi 15 mai 2013

Jour 15 - Montpellier / Digne les Bains

Euréka, il fait beau, vive le sud. Dépêchons nous car cela ne va pas durer. Quelques gouttes m’accompagneront encore pour ce parcours bucolique qui rentre dans les terres.

La Provence, c’est beautiful. Je découvrirai ainsi les Baux de Provence ainsi que Saint-Rémy de Provence. Je ne serai pas seul ici. Il y a du touriste et tout est bien prévu pour l’accueillir y compris les parcmètres en pleine nature.

Une pause café à Saint-Rémy et c’est cap nord-est pour gagner Digne avec des paysages à la fois somptueux et menaçants.

J’arrive à Digne et sans même découvrir la ville, je tombe sur le golf. Chantal, la directrice m’accueille là-encore chaleureusement. Ayant pris une chambre sur le golf, je décharge et me prépare.

Chantal me fait alors la surprise de me présenter un membre du Club qui a passé toute sa carrière professionnelle à Nancy où je réside et qui est désormais installé dans cette belle région. Il s’agit de François. Facile à retenir me dira-t-il : vous c’est Claude et moi c’est François. Encore fallait-il y penser. Le vous ne va pas durer longtemps.
Ledit François a la bonne idée de me proposer de partager sa voiturette. Quelle bonne idée. Après tout, au bout de 15 jours, je peux m’attribuer cette récompense. Dans les faits, François ne pourra pas faire les 18 trous vu que nous partons vers 17h et qu’il a des engagements en début de soirée. Je vis un autre sport grâce à cette énergie électrique. Le jour est bien choisi car nous sommes ici loin des mornes plaines. Un trou monte, un autre descend. Cette compagnie est fort agréable et François à l’index respectable me présente bien le terrain, et il nous faudra peu de temps pour évoquer des connaissances communes. C’est bien connu, le monde est petit. Au trou 14, je cesse momentanément l’usage des fers. Nous partons en voiturette visiter les trous suivants. François décharge ensuite son matériel, me dit à demain puisqu’il a décidé de revenir pour mon départ et me laisse la voiturette pour reprendre la suite du parcours.
Je termine ainsi seul ou presque : les nuages se font de plus en plus noirs. Et c’est gagné, je suis obligé de passer mon sac à la place passager pour éviter un rinçage en règle. Ça va, je suis au départ du 18.

Je rentre donc au club house une fois de plus un peu humide suite à mes quelques escapades hors de la voiturette pour terminer mon parcours et jouer ces derniers coups. Le cadre de ce terrain m’a vraiment impressionné. Qui plus est, j’ai plutôt performé et suis donc malgré la pluie, une fois de plus très satisfait de ma journée.

Ayant peu envie de ressortir en moto sous l’eau, le restaurant du golf étant fermé, la solution d’un sandwich au bar du club s’impose. Promis, je compenserai demain avec un repas "riche".