vendredi 17 mai 2013

Jour 17 - Grenoble / Les Rousses

La fin approche, il ne reste que 2 jours et la météo est stable … Un ciel tout gris est peu encourageant pour quitter ce cadre douillet. Je m’y résous tout de même et file vers le nord. Je passe hargneux devant le musée d’art contemporain de la ville dans lequel une expo temporaire sur Giacometti m’aurait bien plu. Mon planning ne l’a pas intégré, donc je suis privé de musée. En compensation j’aurai droit à la reprise de la pluie qui m’accompagnera sur de superbes routes de l’Ain.
En restant au pied des montagnes, je limiterai l’intensité. Vient ensuite l’heure de prendre de la hauteur, le Col de la Faucille étant mon passage obligé.

J’imprime quelques vues sur la plaine du Léman avec son lac et son jet d’eau de Genève au loin.

Plus je monte, plus le thermomètre du tableau de bord baisse. Il ira jusqu'à 5 au dessus de zéro … Qui dit mieux ?
En passant à La Cure j’essaye de prendre possession de ma chambre à l’Auberge Arbez. Il est 14 h et me fais jeter : "à partir de 17h Monsieur". C’est vrai, on me l’avait précisé à la réservation et la négociation sera sans effet.

Je file, encore 3 kms et je suis sur le Golf des Rochats.
La propriétaire m’accueille et bien que sur ce coup un peu à contrecourant, j’obtiens la possibilité de déjeuner dans le restaurant du golf en précisant que je consommerai ce qui est le plus facile pour le cuistot au regard de l’heure tardive. Un plat de poulet au fromage me donnera une petite note locale pour affronter ce bel environnement.

Avant le départ, je tombe en admiration devant une machine ancestrale ramasse balles. J’ai posé la question de savoir s’il s’agissait d’une fabrication maison et on me répondra que non. A la condition d’avoir du temps, d’être culotté et que l’on soit indulgent avec moi, j’aurais bien fait un tour pour tester l’appareil. Tous les fantasmes ne peuvent être assouvis dans une vie.



Je fais un beau parcours, très humide au plan du sol. En provenance du ciel, je reçois quelques gouttes mais ai l’habitude. Je découvre aussi le fort taux de frontaliers qui travaillant en Suisse rentrent à leur domicile à fond sur cette route bordée à droite et à gauche par une partie de ce golf très vert et agréablement boisé.

En dernier épisode de la journée, je me prendrai une super averse de montagne type neige fondue bien intense sur les 3 kms du retour vers l’hôtel et constaterai effectivement un peu de neige sur le store de la terrasse de l’hôtel.
Je débarque mes bagages enfin dans la chambre qui m’est attribuée. Celle-ci comporte une spécificité : le lit est placé à cheval sur la frontière suisse et la frontière française. Les oreillers représentent cette exception hôtelière. Je dormirai donc avec une fesse sur chaque territoire. Encore un exploit invraisemblable !!!