Bavette au petit déj avec le très convivial patron de La Gibecière qui me conte un peu l'histoire « économique » du village et me précise que Michel Hommell, en quelque sorte le catalyseur de tout ce mouvement avait acquis la propriété qui jouxte l’hôtel. A moi de lui expliquer que dans tous mes préparatifs de voyage, je n'avais fait qu'une impasse : celle de programmer, quémander un rendez vous avec Michel Hommell pour faire sa connaissance. Et j'en suis tout déçu.
Après les derniers palabres, je chausse mon casque et vais pour enjamber la moto lorsque d'un coup, j'aperçois Michel Hommell à 80 mètres sur le trottoir. Je lui fais un signe, le rejoins, me présente et nous échangeons, figeons numériquement ce moment … et puis enfin, je quitte Lohéac finalement en ayant eu ce que j'avais souhaité. J'ai revécu ce moment dans le casque après avoir quitté ce village pas comme les autres.
Je croise un jeune homme avec une drôle de voiture et engage la conversation. Celui-ci m'explique qu'il sillonne durant 6 mois tout le département pour réaliser des prises de vues de rues. Il m'ajoute également qu'avant de faire ce métier, il était jardinier sur … un golf. Élément complémentaire remarquable, je traverse ensuite le Village de Rochefort sur Terre, labellisé « un des plus beaux villages de France » : incontestablement très beau.
Autre hasard du jour, mes petites routes me font couper la Vilaine et manque de chance, un pont levant vient de se lever. Bilan, il faudra plus de 30 minutes pour que les touristes à voile se calent dans l'écluse et que le pont finisse par se remettre à l'horizontale.
J'aurai ainsi eu largement le temps de téléphoner au Golf de La Baule pour déporter mon heure de départ car je suis encore loin et suis hors course. Je longue un peu l'océan dans le secteur de Mesquer, La Turballe que j'avais fréquenté il y a … 40 ans environ mais ne reconnais évidemment rien.
Clignotant à gauche, je pénètre dans le domaine Golf Barrière de La Baule : cadre accueillant, personnel aussi. Je fais vite pour m'aligner au départ du 1. La partie se fera avec Gérard, installé ici depuis 8 mois. Bon choix. Joueur très calme qui me décrit le terrain, les maisons de belle facture qui le jouxte, … belle découverte, je terminerai seul à partir du trou 15 et rencontrerai Nathalie la directrice du site. Je la félicite pour ce complexe, lui offre un chocotee et puis m'en vais continuer ma dure journée vers Nantes.
Mon GPS me conduit au Sozo Hôtel : il s'agit d'un hôtel tout récent aménagé dans une ancienne chapelle. Du grand, du beau, de l'insolite, des couleurs, des pièces de mobilier contemporain de référence, … un concept très abouti.
J'avais oublié ce qu'était une grande ville et sa densité de circulation surtout à cette heure de fin de soirée. Je découvre l’omniprésence de ronds points. Si quelqu'un a breveté ce truc, il doit faire fortune.
Un personnel qui cadre bien avec le décor qui me conseille un diner à La Cigalle, la brasserie renommée de Nantes.
Je m'y plie, apprécie les mets et le cadre et fais pour clôturer cette journée bien riche un petit tour nocturne pour visualiser les anneaux de Buren qui s'illuminent de nuit. Enfin, je fais un coucou au bien connu « Éléphant promène couillons » dans son parc de nuit.
In fine, je ne peux résister à consommer un peu le bar de l'hôtel, du moins un fin cognac.
J'estime l'avoir mérité. Puis je fermerai l’œil entre ces murs de veille pierre apparente d'ex chapelle. Ainsi soit-il !
